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     (Freaks - Timmy Trumpet)

     

     Le soir même, n'étant pas d'humeur à me mêler à la foule, je restais dans ma voiture garée à une vingtaine de mètres des fêtards. Dans la nuit, quatre feux de camps avait été allumés, une voiture servait de chaîne HIFI, d'énormes hauts parleurs en encombrés le coffre, la musique était rythmé, et des jeunes dansés, des filles se déhanchaient, pour le plus grand plaisir de la gente masculine. Au centre de la clairière un kiosque servait de bar, l'alcool coulait à flot et les substances illicites passaient de main en main.  

     J'aperçus Gabriel, Amelia, Abbie et un blond accoudé à la rambarde en bois. Le vampire tourna la tête vers ma voiture, je pensais qu'il avait finalement compris que j'étais comme lui, mais en faite non ... Il continua de scruter les lieux, les sourcils froncés, il semblait inquiet. Tout le contraire d'Abbie qui s'écroula à terre à cause de l'alcool qu'elle avait ingéré. Le garçon avec elle, tentait vainement de la remettre sur pieds.

    Tout à coup, il y eu un retour de flamme dans l'un des brasiers, tout les regards se  tournèrent vers ce dernier. Il me sembla voir Amelia derrière, les cheveux coiffés différemment, bouclés. J'aurais juré qu'elle était près du kiosque, les cheveux lisses. Je tournais mon regard et ne vis plus personne où il y avait eu le vampire précédemment. Des yeux je cherchais le groupe, mais plus aucune trace d'eux. Ils allaient surement revenir, je les attendrais alors !

     

     Dans mon attente je dus m'assoupir, car lorsque je repris connaissance, je n'étais plus au chaud dans ma voiture, mais allongé à terre. Les arbres m'entouraient, le ciel rempli d'étoiles au dessus de moi, j'entendais au loin la musique de la fête. A moitié dans les vapes, je ne réalisais pas tout de suite où j'étais. 

     Des doigts glacés qui parcouraient mon cou me ramenèrent à la réalité. Je restais les yeux clos me concentrant sur la sensation que cela me procuré : du plaisir. Lorsque j'ouvris les yeux, je tombais nez à nez avec le propriétaire de ces doigts. Un magnifique homme, les cheveux bruns en batailles tombant devant ses yeux d'un bleu tellement clairs que s'en était hypnotisant. Avec un sourire en coin, il dévoila des dents blanches parfaitement alignées avec ses deux canines beaucoup plus longues et pointues. Sa chemise noir ouverte sur le haut de son torse le rendait tellement sexy.

    D'une voix froide, grave, avec un brin de moquerie, il dit à mon oreille : "Comme tu es jolie, je te promet que ça ira vite, mais ça va faire mal, alors s'il te plait soit un ange et fermes ta bouche."

    C'est à ce moment que je repris complètement conscience, et alors qu'il allait plonger dans mon cou.

     Je le repoussais pour le faire tomber à terre, et me mis à califourchon sur lui. J'approchais à mon tour de son oreille pour lui dire : "Tu crois vraiment que j'allais me laisser faire !"

     En me reculant, je plongeais dans ses yeux, une sensation étrange m'envahit. Je ne m'y attardais pas, car l'homme coupa court à toute réflexion et ajouta : "Là tu deviens intéressante".

     Je me relevais puis lui tendis la main pour l'aider à faire de même. Trop fière, il se mit debout sans mon aide, il faisait une tête de plus que moi. Je détaillais alors sa carrure, il était fin, habillé tout en noir. 

     

     "Bon tu arrêtes de mater ! Tu es quoi au juste ? demanda-t-il en passant sa main dans mon dos pour m'approcher de lui.

    -Je suis une vampire ! m'exclamais-je en me reculant de son étreinte.

    Il se rapprocha alors et posa sa tête sur ma poitrine et s'exclama : "Impossible ! Ton coeur bat !

    -Tu n'as jamais entendu parler des Lamia-Superstites ?

    -A vrai dire, j'étais plus occupé à regarder la voisine que d'écouter les cours de latin quand j'étais humain.

    -Ce sont des vampires qui ont l'apparence d'humaine, qui ont un cœur qui bat, et peuvent avoir des enfants, au cas où les humains où une autre espèce extermine les vampires, je me fonds dans la masse humaine.

    -OK comme tu veux ... Je te propose qu'on aille chez moi pour faire ... disons, connaissance, dit il avec un sourire pervers.

    -Je m'appelle Laura, dis-je en lui tendant la main.

    -Dante Calvelli pour vous servir, dit il en baisant ma main.

    -Calvelli, comme Gabriel ?

    -C'est mon petit frère."

    Il leva un sourcil interrogateur, attendant sans doute une explication. Mais au lieu de ça, je commençais déjà à m'éloigner. Cela faisait un certain temps que je ne m'étais pas amusée.

     


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