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     La porte d'entrée claqua, je crus même qu'on l'avait cassé.

    "Tu vas te laisser mourir pour elle, tu crois que c'est ce qu'elle veut pour toi ? ça fait un mois et demi que tu n'as pas touché à une goutte de sang ! Tu risques de la blesser, si dans un excès de faim tu t'attaques à elle ...

    -Fous moi la paix, je monte dans la chambre, entendis-je dans le hall."

    Les pas de celui qui montait, si firent entendre en descendant les marches précipitamment. 

    "Où est Laura !? Gabriel qu'est ce que tu lui as fait ! hurla l'homme."

    Il m'aperçut enfin derrière la porte vitrée, il n'en revenait pas. On aurait dit qu'il avait vu un fantôme. 

     Mon beau Dante n'était plus le même : plus blanc que jamais, les traits tirés, sa chemise moulant son corps d'Apollon d'ordinaire, semblait trop grande pour lui, des cernes gris en dessous  de ses yeux, ses cheveux ternes. Il avait la tête d'un mort vivant. 

     Il se décida enfin à s'approcher. 

    "C'est pas vrai, j'ai des hallucinations maintenant, dit-il n'osant pas me toucher. 

    -Hum, pas vraiment, répondit Gabriel. ça fait du bien de te revoir ! 

    -Laura ? dit Dante en s'approchant encore un peu."

    Pour toute réponse, je lui souriais.

     Il s'approcha, encercla mon visage de ses mains, des larmes de bonheurs coulaient sur ses joues creuses.

    Je l'embrassais timidement, de peur quand un mois ses sentiments n'aient changé. Il me répondit par un autre baiser. 

     Mais subitement, il se retourna, ne me laissant voir que son dos. 

    "Désolé Laura, je ne suis pas présentable !

    -Ce n'est rien, répondis-je en essayant de le retourner vers moi. Je t'aime pour toi, pas que pour ton physique de beau gosse. 

    -Si tu le dis. En tout cas, là maintenant, je ne suis pas digne de toi. Laisses moi 1 heure que je me prépare pour ne pas avoir honte de moi."

     Sans attendre plus longtemps, il remonta l'escalier, sans même se retourner. Je l'avoue, j'étais blessé, et avais peur qu'il ne m'aime plus. 

    "Ne t'inquiète pas, il t'aime toujours à la folie, dit Amelia, comme si elle avait lu dans mes pensée.

    -J'espère. Il a arrêté de se nourrir pour moi ?

    -Oui, répondit Gabriel. Il est complètement affamé, il passait son temps à tes cotés. Tu sais comment il est, impossible de le faire changer d'avis !"

     Il parut hésiter puis ajouta : "J'ai reçu des lettres pendant ton sommeil. Je ne les ai pas fait lire à Dante, je pense que ça l'aurait achevé !"

    Il me tendis les feuilles de papier. 

      Je restais stupéfaite au fil de ma lecture. Gabriel m'interrompit en me demandant : "Tu ne trompes pas Dante ? Qui est ce M-L L ?

    -Bien sur que non, il est tout pour moi, m'exclamais-je en le regardant dans les yeux."

     

     Une heure plus tard, Dante descendit. Je me précipitais en bas de l'escalier, pour le rejoindre. Il était élégant, portait un ensemble noir avec un t-shirt blanc. Il ne me regardait pas dans les yeux. Je ne lui demandais pas son avis, et le pris dans mes bras.

     "Je t'aime, il n'y a que ça à prendre en compte."

    Je me détachais pour le regarder dans les yeux. Il me répondit d'un air triste : "Je te porte malheur, je suis désolé, ce n'est pas la première fois que j'ai failli te perdre.

    -Ne t'inquiète pas, je suis toujours là."

    On monta dans notre chambre pour se retrouver tout les deux. Dans le lit, il restait distant, comme si il avait peur que je ne me casse ou qu'à son contact, je ne parte en fumée. Je n'en dis mot, ne voulant pas le brusquer d'avantage. 


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