•  Une fois au manoir, Gabriel la déposa sur le lit. Je pus enfin souffler, elle était en sécurité, et plus rien ne pouvait lui arriver tant que je veillerais sur elle.

     Étendue là, au dessus des couvertures, elle semblait morte, pourtant, on entendait encore son cœur battre faiblement dans sa poitrine.   

    "Il n'y a rien à faire maintenant, sauf attendre, lâcha Gabriel."

    Amelia baissa les yeux, et sortit avec son amie Brook. Quand à mon frère, il posa sa main sur mon épaule, puis suivit les filles. 

     Je ne pouvais pas laisser Laura dans un état pareil : les cheveux emmêlés, le maquillage qui avait coulé, la peau taché de suie. Donc après avoir rempli une bassine d'eau, je m'installais à coté d'elle sur le lit, et commençais à retirer le plus délicatement possible, les vêtements souillés.

     

     Une fois qu'elle fut lavée, je la revêtis d'une chemise de nuit blanche et m'attaquais ensuite à sa crinière.  

     Quand j'étais petit, lorsque ma mère était enceinte de Gabriel, j'avais l'habitude de lui brosser sa longue chevelure aux reflets de bronze. Elle me souriait alors et m'attrapais pour me câliner. Je me débattais toujours, mais ensuite cédais, pour lui dire : "Je t'aime maman".

    Elle me répondait alors : "Je t'aime aussi mon petit monstre ! Tu penseras à moi lorsque tu brosseras les cheveux de ta femme.

    -Je n'aurais pas de femme ! Les filles c'est beurk ! Je veux n'être qu'avec toi !"

    Pourtant aujourd'hui, c'était de Laura que je prenais soin. 


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  •  En deux jours je ne l'avais pas quitté des yeux. Il n'y avait toujours aucun signe d'amélioration de son état de santé. Je m'inquiétais qu'elle ne puisse pas se nourrir. 

     Pour y remédier, Gabriel avait apporté des pochettes de sang qu'il avait réchauffé préalablement. Je l'avais relevé, son dos contre mon torse. Mon frère approcha alors de sa bouche le liquide qui l'aiderait peut être à se rétablir.

     Elle semblait apprécier, du moins dans les premières secondes ...

     Elle recracha tout le sang qu'elle avait ingéré, et des spasmes s'emparaient d'elle. Je la retenais de toutes mes forces contre moi. J'étais complètement paniqué !

     Au bout d'une minute, les spasmes se calmèrent, et la laissèrent en paix. Je pouvais lire de la tristesse dans les yeux de Gabriel.  

     "Tu penses qu'elle est condamnée, affirmais-je alors.

    -Dante, un vampire ne peut pas vivre sans sang, et elle le rejette ...

    -Ce n'est pas un vampire comme les autres."

    Mon frère n'osait plus me regarder dans les yeux, comme si elle était déjà morte. 

    "Dégage, ordonnais-je."

    Il n'ajouta rien et s'éloigna, me laissant seul avait cette fille dont j'étais fou amoureux dans les bras. et du sang un peu partout sur les draps. 


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  •  

     Au fil des jours, elle devenait de plus en plus pale, et maigrissait à vue d’œil. Je ne savais pas quoi faire pour  l'aider ! Son cœur continuait de battre, très faiblement, mais il continuait, et c'était le plus important pour moi ... Je n'osais plus la toucher de peur de la briser ... Ne sortais plus non plus de la chambre, de peur que sa dernière heure n'arrive lorsque je ne serais plus au près d'elle.   

     Aujourd'hui ce fut Amelia qui vint nous rendre visite. Gabriel n'osait même plus venir tellement je l'avais rembarré à la moindre de ses paroles. La brune s'appuya contre la vieille commode. Nous restâmes ainsi sans parler. 

     Elle vint me rejoindre, et me glissa dans l'oreille : "Garde espoir."

    Surpris, je virais mes yeux vers ceux d'Amelia.

    "Tu en as toi ? demandais-je.

    -Oui, j'ai envie d'y croire.

    -C'est pas ce que pense ton petit ami ...

    -Il a peur d'avoir espoir et qu'elle meurt. Il se prépare à tout."

    Je tournais les yeux vers le visage de la belle au bois dormant, tout en prenant sa main dans les miennes.

    "Tu sais, il souffre déjà énormément de la perte de Luna ..."

    Je n'écoutais déjà plus ce qu'elle disait, et à vrai dire, j'en avais rien à foutre. Un vrai salop égoïste. 

     

    * * * * * * * * *

     

    Fin du chapitre 9 !

    Dante montre son coté sentimental, vous pensez quoi de lui ? 

    Qu'arrive-t-il encore à Laura ? vos avis ? 

    A bientôt :)


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  • (If I Was Your Vampire - Marilyn Manson) 

    Chapitre 10 : If I Was Your Vampire

     J'ouvrais les yeux lentement, les frottais et regardais autour de moi. La chambre m'était familière, la façon dont le lit craqué quand on bougeait aussi. Je me levais pour m'asseoir. Je retirais la couette, et posais mes pieds sur le parquet. En me levant, j'eus un peu le tournis, ce qui me ramena à m'asseoir sur le lit.  

     Quelques minutes pour reprendre mes esprits, et je me levais pour de bon. M'appuyant aux meubles, j'atteignis la salle de bain sans encombre. 

     Après une bonne douche chaude, j'enfilais un t-shirt de Dante qui traîné, un vieux jeans et relevais mes cheveux mouillés en queue de cheval. 

    Chapitre 10 : If I Was Your Vampire

    Je pouvais marcher sans difficulté, j'en profitais pour ouvrir les rideaux de velours rouges. De la neige recouvrait tout, quelques flocons tombaient encore. Le blanc de la neige tranchait avec la nuit noir. 

     Mon ventre gargouilla, ce qui me ramena à la réalité. Je descendis les marches du grand escalier de bois massif, et vis par la baie vitré, une silhouette de dos, emmitouflée dans une couette sur la terrasse, à l'abri du vents et de la neige, perdu dans le contemplation du paysage immaculé. 

    Chapitre 10 : If I Was Your Vampire

     En m'approchant je distinguais la chevelure brune d'Amelia.

    Je la rejoignis sur son banc, en disant : "Belle nuit !

    -Laura ! s'exclama Amelia surprise. ça va ? Tu te sens bien ?

    -Oui ça peut aller, un peu le tournis mais sinon ça va, acquiesçais-je. Où sont Dante et Gabriel ?

    -Viens on va rentrer."

    Chapitre 10 : If I Was Your Vampire

    Tout en retournant à l'abris bien au sec, elle m'expliqua : "Gabriel a emmené Dante chasser.

    -Tu es sur que ce n'est pas le contraire, rigolais-je.

    -Oui, depuis que tu es dans le coma ...

    -Coma ! répétais-je choqué. Mais c'est ?!? Depuis combien de temps ? 

    -1 mois et demi, lâcha-t-elle, ce qui eut l'effet d'une bombe.

    -C'est ... c'est impossible, articulais-je en état de choc. Comment va Dante ?"


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  •  

     La porte d'entrée claqua, je crus même qu'on l'avait cassé.

    "Tu vas te laisser mourir pour elle, tu crois que c'est ce qu'elle veut pour toi ? ça fait un mois et demi que tu n'as pas touché à une goutte de sang ! Tu risques de la blesser, si dans un excès de faim tu t'attaques à elle ...

    -Fous moi la paix, je monte dans la chambre, entendis-je dans le hall."

    Les pas de celui qui montait, si firent entendre en descendant les marches précipitamment. 

    "Où est Laura !? Gabriel qu'est ce que tu lui as fait ! hurla l'homme."

    Il m'aperçut enfin derrière la porte vitrée, il n'en revenait pas. On aurait dit qu'il avait vu un fantôme. 

     Mon beau Dante n'était plus le même : plus blanc que jamais, les traits tirés, sa chemise moulant son corps d'Apollon d'ordinaire, semblait trop grande pour lui, des cernes gris en dessous  de ses yeux, ses cheveux ternes. Il avait la tête d'un mort vivant. 

     Il se décida enfin à s'approcher. 

    "C'est pas vrai, j'ai des hallucinations maintenant, dit-il n'osant pas me toucher. 

    -Hum, pas vraiment, répondit Gabriel. ça fait du bien de te revoir ! 

    -Laura ? dit Dante en s'approchant encore un peu."

    Pour toute réponse, je lui souriais.

     Il s'approcha, encercla mon visage de ses mains, des larmes de bonheurs coulaient sur ses joues creuses.

    Je l'embrassais timidement, de peur quand un mois ses sentiments n'aient changé. Il me répondit par un autre baiser. 

     Mais subitement, il se retourna, ne me laissant voir que son dos. 

    "Désolé Laura, je ne suis pas présentable !

    -Ce n'est rien, répondis-je en essayant de le retourner vers moi. Je t'aime pour toi, pas que pour ton physique de beau gosse. 

    -Si tu le dis. En tout cas, là maintenant, je ne suis pas digne de toi. Laisses moi 1 heure que je me prépare pour ne pas avoir honte de moi."

     Sans attendre plus longtemps, il remonta l'escalier, sans même se retourner. Je l'avoue, j'étais blessé, et avais peur qu'il ne m'aime plus. 

    "Ne t'inquiète pas, il t'aime toujours à la folie, dit Amelia, comme si elle avait lu dans mes pensée.

    -J'espère. Il a arrêté de se nourrir pour moi ?

    -Oui, répondit Gabriel. Il est complètement affamé, il passait son temps à tes cotés. Tu sais comment il est, impossible de le faire changer d'avis !"

     Il parut hésiter puis ajouta : "J'ai reçu des lettres pendant ton sommeil. Je ne les ai pas fait lire à Dante, je pense que ça l'aurait achevé !"

    Il me tendis les feuilles de papier. 

      Je restais stupéfaite au fil de ma lecture. Gabriel m'interrompit en me demandant : "Tu ne trompes pas Dante ? Qui est ce M-L L ?

    -Bien sur que non, il est tout pour moi, m'exclamais-je en le regardant dans les yeux."

     

     Une heure plus tard, Dante descendit. Je me précipitais en bas de l'escalier, pour le rejoindre. Il était élégant, portait un ensemble noir avec un t-shirt blanc. Il ne me regardait pas dans les yeux. Je ne lui demandais pas son avis, et le pris dans mes bras.

     "Je t'aime, il n'y a que ça à prendre en compte."

    Je me détachais pour le regarder dans les yeux. Il me répondit d'un air triste : "Je te porte malheur, je suis désolé, ce n'est pas la première fois que j'ai failli te perdre.

    -Ne t'inquiète pas, je suis toujours là."

    On monta dans notre chambre pour se retrouver tout les deux. Dans le lit, il restait distant, comme si il avait peur que je ne me casse ou qu'à son contact, je ne parte en fumée. Je n'en dis mot, ne voulant pas le brusquer d'avantage. 


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