• Vingt heure tapante, la fine couche de glace avait fondu. Amelia, Gabriel est un garçon brun ressemblant à mon amie m'avaient rejoins chez moi avec leurs valises. 

     

    "Vous êtes prés, demandais-je.

    -Oui. Laura, je te présente mon frère Ethan, annonça Amelia."

    L'adolescent était grognon, et après un bref salut de la main, s'éloigna de quelques pas pour finir sa cigarette. Gabriel, quand à lui, calait les valises dans le coffre de la mustang.

    "J'ai deux, trois règles pour vous protéger, à respecter à la lettre ! commençais-je. Vous n'avez pas le droit de dire à qui que ce soit où nous sommes, dites que vous êtes en vacance, ou je ne sais quel excuse bidon. Je paierais la nourriture, et on partagera les taches ménagères. Aucune question ? Très bien tout le monde dans la voiture !"

    J'abaissais le siège avant pour qu'Ethan prenne place sur la banquette arrière, puis m'installais derrière le volant. 

     

     Je tournais la tête pour voir Amelia dans les bras de Gabriel. Les "aux revoir" de couple étaient vraiment déprimant, on aurait dit qu'ils n'allais plus jamais se revoir, c'était interminable.

    "Fait bien attention à toi Amelia.

    -Oui ne t'en fait pas.

    -Je t'aime Amelia.

    -Je t'aime Gabriel.

    -Bon on peux y aller maintenant ? demandais-je un peu excédé.

    -Ouais ! Fais chié ! Grouillez ! s'exclama à son tour Ethan de mauvais poil."

    Amelia monta enfin à contre cœurs dans la voiture et abaissa la vitre, Gabriel s'en approcha pour lui faire un dernier bisou. Alors que j'allais oublié, je profitais de ce moment pour donner à Gabriel la lettre que j'avais écrite afin qu'il la transmette au destinataire. Je démarrais le moteur, et on s'éloigna enfin de Black Stone.   

     

      Vers 22 heures, nous nous arrêtâmes sur un air d'autoroute, pause pipi oblige.

     

     Je restais dehors, appuyé contre la voiture à surveiller que rien n'arrive à mes deux compagnons de voyage. J'eus bien raison de scruter les lieux ! Derrière les poubelles caché sur la droite, je vis Ethan de dos. Je courus vers lui. Avant qu'il ait le temps de dire ouf, j'avais son portable dans la main, je parcourus rapidement le message et la colère m'envahit.

     "Putain tu foutais quoi ! Ta sœur risque sa peau et c'est pour ça que j'insiste sur le fait de ne pas dire où nous sommes et toi tu envoies un message qui dit où NOUS SOMMES !

    -Mais non, je voulais dire bonjour à un pote, dit-il énervé.

    -Ne me mens pas ! J'en ai tué pour moins que ça ! Rentres toi ça dans le crane : j'ai beau ressembler à une humaine, je peux te tordre le cou avant que tu es le temps de crier.

    -Ouais c'est bon calmes toi ! Moi je voulais pas venir !

    -Et moi je ne voulais pas vous emmener ! Mais les choses sont tel qu'elles sont, et je protège ta sœur et toi maintenant. Refaits ça, et je te brise les 10 doigts, compris ?!

    -Ouais c'est bon, soit pas relou."

    Il partit rejoindre sa sœur dans la boutique, l'air de rien. 

     

    * * * * * * * 

     

    (Shinning Down - Lupe Fiasco)

     Les deux humains dormaient, la fatigue, le stresse et les émotions fortes avaient eu raison d'eux. 

     Cela faisait maintenant quatre heures que nous roulions et nous étions presque seul sur la route. Je conduisais sans vraiment faire attention à ce qu'il se passait sur le bitume, dans ma tête, je repensais à Dante ... Comment était-il possible qu'au bout d'à peine une semaine je sois accaparé par cet homme. Plus on avançait, plus j'avais envie de retourner en arrière, me jeter dans ses bras glacés, embrasser sa peau douce mais solide comme du roc, sentir ses cheveux sous mes doigts, sentir mon cœur s'accélérer, mes joues se réchauffer.

     Je repensais aux raison de mon départ. Je ne sais plus ce que je dois faire. Le carnage n'était qu'une excuse en fin de compte, réellement, j'avais peur de tomber amoureuse de cet homme. La dernière fois que j'étais tombé amoureuse, ça c'était très mal fini ...

     Je craquais alors, des larmes de sang coulèrent sur mes joues. Parfois ça fait du bien de se laisser aller.

    "Laura ? ça va ? demanda d'une petit voix Amelia inquiète.

    -Oh désolé, je ne voulais pas te réveiller.

    -Non ne t'inquiète pas, je ne dormais pas.

    -Ah OK ...

    -Alors qu'est ce qu'il y a ?

    -Rien ne t'inquiète pas, répondis-je en fixant la route devant moi.

    -Tu es amoureuse de Dante, affirma-t-elle.

    -Arrête de raconter n'importe quoi s'il te plait."

     J'avais beau essayer de garder une voix posée, les mots s'étranglaient dans ma gorge. 

    "Ce n'est pas n'importe quoi ! Comment peux tu savoir ce qu'il ressent pour toi ...

    -Roh c'est bon ! Rendors toi, ne m'oblige pas à te bâillonner.

    -OK, mais tu sais, c'est peut être réciproque."

    Puis elle s'exécuta, et referma ses yeux. Pour m'encourager à aller jusqu'au bout, je fis rugir le moteur en accélérant de plus belle. 


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